Voila comment on en est arrivé là. Un marché en solitaire, tôt, sans personne ou presque dans les allées. A prendre le temps, a regarder tout, à discuter avec les producteurs, les maraichers… bref, un de ces moments. Et je tombe sur ce légume, que je trouve très esthétique, aucune idée en tête à son propos. Et je me dis, je vais le prendre, au moins elle fera des photos pour s’amuser, et après … et bien, on verra !
Dans ce curieux BURGER confectionné à partir de cette magnifique coupée en trois parties j’ai mis, entre chaque étage, des rondelles de tomate, de l’oignon rouge, du pecorino et du chorizo pas trop sec coupé en tranches très fines et quelques piments au vinaigre qu’elle a préparé cet hivers (comme des cornichons énervés).
J’ai salé et huilé chaque face coupée de l’aubergine au fur et a mesure du montage. De plus, à la fin, pour ne pas que cet imposant BURGER ne s’écroule en cuisant j’ai planté de haut en bas, à travers toute l’aubergine 3 pics a brochettes. Il fallait que ça cuise lentement sans bruler, un peu à l’étouffé. J’ai donc confectionné un sorte de cône en papier alu qui est venu coiffer le burger pendant son passage au four, pour ne pas qu’il se dessèche.
Puis au four 180°C une heure a peu près. Le résultat : étonnant, il faut l’avouer, l’aspect plastique en a serieusement pris un coup mais c’est très bon, moelleux et goûteux.
Voilà une improvisation qui va finir dans mon cahier.
Photos © Olivia Horvath